G.P. TANTAWAN - O.de Bangkok - AGAPE Avril 2018 - Thème donné: "La démarche maçonnique"

« La démarche maçonnique »

Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos degrés et qualités.

Le mot « démarche » semble être l’intellectualisation d’une marche c’est-à-dire une volonté de faire.

Or, avec la démarche, nous sommes donc ans l’agir, dans l’action. Et avec la démarche maçonnique il semble que nous voulions dire que nous agissons pour décider de travailler puisque la maçonnerie est un travail, et de travailler sur nous-même.

Dans ce mot démarche il y a donc une idée d’action et mais surtout une idée d’intention. La démarche maçonnique, cette manière d’avancer vers la maçonnerie, est donc plutôt la manière d’exprimer cette action qui a été la nôtre lorsque nous avons frappé à la porte du temple.

Cette démarche qui semble être intellectualisation de la marche est donc en fait un mouvement concret du profane qui nous amène vers une « marche ». La marche du sacré. C’est la magie « maçonnique » qui semble produire une inversion des facteurs. La démarche intellectuelle vers la maçonnerie nous amène à une action pure et la marche que nous découvrons en maçonnerie nous amène à l’intellect. Car cette marche à laquelle nous amène notre démarche est une marche symbole. Cette marche si concrète qui pourrait être juste un mouvement du monde profane, une pure évocation du corps, nous fait entrer dans le sacré. En fait on pourrait dire que la démarche est encore profane et que la marche est sacrée. La démarche intellectuelle semble être dans le profane alors que la marche concrète semble faire partie du spirituel. Comme si, de l’action dans le monde, la démarche maçonnique en nous faisant passer les marches de notre monde intérieur nous amenait à la contemplation de nous-même. Comme si nous passions de la découverte du monde des plaisirs à la découverte des plaisirs du monde ; ou, plutôt, comme si nous passions d’un monde des désirs à un désir du monde. Cette active démarche semble nous amener à la contemplation des marches, celles de nos degrés maçonniques, et c’est dans ce passage entre démarche et marche et entre marche et démarche que semble nous apparaître la possibilité de réconcilier action et spiritualité, corps et esprit. C’est dans ce passage entre marche et démarche que se situe le moyen de nous unir à nous-même.

Voilà ce que je sens quand on me dit « démarche maçonnique ». Une démarche avec intention de la marche ! Ou plutôt des pas pour passer les degrés qui mènent à l’unité avec nous-même. Une démarche maçonnique quoi !

J’ai dit Vénérable Maître.