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GP - TANTAWAN - O. de Bangkok - AGAPE Mai 2018 - Thème donné: "La mort au premier degré"

GP - TANTAWAN - O. de Bangkok - AGAPE Mai 2018 - Thème donné: "La mort au premier degré"

 

La mort au premier degré.

 

Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos degrés et qualités,

Pour être provocateur je dirais volontiers que le premier degré de la mort c’est ce que nous appelons « l’ultime initiation » et que les degrés maçonniques ne sont qu’un compte à rebours vers la mort au premier degré.

Mais en fait qu’est-ce que signifie cette évocation de la mort dans le cabinet de réflexion ?

En fait c’est l’ensemble du rituel d’Initiation du premier degré qui nous indique ce que représente la mort dans ce degré. Et, comme nous l’avons bien senti dans la planche que vient de nous dire notre F. Rubel, ce rituel nous fait vivre un  passage et une expérience.  Et ce rituel n’est pas un jeu. C’est une expérience où il en va de la vie et de la mort. Et nous avons découvert par-là que, si la Franc-Maçonnerie est une approche de la connaissance de nous-même par la maïeutique, c’est-à-dire par une mise au monde,  elle commence par une confrontation avec la mort. C’est donc de renaissance qu’il est question au premier degré. Et cette renaissance à lieu par nouvelle mise au monde, par accouchement si j’ose dire.

 Mais avant cela avons affronté la mort en combat singulier. Et, dans ce défi face à la mort, notre désir de vivre a été le plus grand. Nous avons compris que la mort gagne toujours à ce jeu d’intimidation. Et en nous confrontant à elle, nous nous sommes inclinés face à elle. Nous passons par la porte basse et nous l’avons reconnue comme Maître. Et par la porte basse nous avons décidé de trouver la liberté en nous effaçant devant elle et en reconnaissant sa maitrise. Et pour vivre nous décidons de la servir. Car il y a bien entre nous-même vivant et notre propre mort une relation de maitre à esclave; ou plutôt une dialectique de maître à serviteur, « Master and servant », Maître et Servant, Maître et Apprenti.

 Alors plus que de renaissance c’est de reconnaissance  que nous parle cette évocation de la mort au premier degré. Re-connaissance non seulement comme « travail de nouvelle connaissance », connaissance plus approfondie  de soi-même, mais surtout reconnaissance au sens où, pour devenir moi, j’ai besoin de me soumettre au désir d’autrui, de reconnaître l’autre comme Maître et de me reconnaître comme Servant ; autrui comme un autre moi-même. Et d’ailleurs cela se traduit par mon désir d’être l’Apprenti du Maître et par ma libre acceptation du service comme reconnaissance de liberté. Pour s’ « affranchir », pour devenir un homme libre, pour être un « Franc-Maçon », c’est donc bien de travail sur l’ego et l’égoïsme que nous parle cette mort au premier degré.

J'ai dit Vénérable Maître.

 

 

Gilbert Paule - Agape mai 2018

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